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mardi 9 février 2010

Douala : Il meurt en faisant l’amour avec sa maîtresse

A. M., 49 ans, a succombé à une crise cardiaque, mais son épouse n’y voit qu’un empoisonnement.



Les médecins ont été formels après leur autopsie : A. M. est mort suite à une crise cardiaque. Une crise survenue alors qu’il se trouvait dans une chambre d’hôtel avec sa maîtresse, la nommée Claudine, qui est aujourd’hui introuvable.

C’est elle pourtant qui conduit le défunt au service des urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala dans la nuit du 19 au 20 janvier 2010. La femme a juste donné son prénom avant de se sauver.
Cette nuit-là, A. M., fraîchement revenu d’un séjour en Europe, a passé la soirée avec des amis et son frère aîné, N. Augustin. Ils ont bu et mangé. Vers 23h, André s’est rendu à l’hôtel Le pavillon, un modeste établissement coincé entre plusieurs habitations au quartier New-Deïdo. Le défunt a pris une chambre. Une trentaine de minutes plus tard, Claudine, sa maîtresse, l’y a rejoint. Mais peu après, la jeune femme est ressortie toute paniquée, en criant au réceptionniste que son homme est en train de mourir. Selon elle, il a eu un malaise au cours du rapport sexuel. A cet instant, André est secoué par des spasmes. Il bave aussi. Claudine et le réceptionniste le conduisent à l’hôpital Laquintinie. Mais il meurt en chemin.

Alors commence un long feuilleton avec l’enquête menée par la brigade de gendarmerie de Bonatéki. La thèse de l’empoisonnement est évoquée. Surtout que Jeannine, l’épouse d’André M., porte des accusations contre le frère de ce dernier. Augustin N. qui avait fait la fête avec son frère la nuit du décès, devient le suspect N°1. Il sera arrêté, placé en garde à vue puis déféré devant le procureur de la République. Sa libération n’intervient qu’après les résultats de l’autopsie qui révèlent une mort par crise cardiaque. « Je ne vais jamais rien dire de mal contre ma belle-sœur, même si elle m’a accusé d’avoir tué mon propre frère. Je n’ai aucune revanche à prendre. Les membres de la famille m’ont appelé d’Europe et d’Amérique pour s’indigner de cette accusation. La justice m’a innocenté. », a déclaré Angustin, alias commando, menuisier installé au quartier New-Bell.

Cette affaire a mis au goût du jour les problèmes au sein du couple A. M.. Depuis quelque temps, le mari avait quitté le domicile conjugal, une villa située au quartier Ndogpassi 3. Des voisins soutiennent qu’André avait été mis à la porte par son épouse. Son frère Augustin déclare pour sa part que Jeannine était parfaitement au courant que son époux avait une maîtresse. « Les deux femmes se connaissaient même », assure-t-il.

A. M. était commerçant. Il achetait en Europe des objets de seconde main qu’il venait revendre au Cameroun. Il a été inhumé dans son village à Bamoungoum, près de Bafoussam. C’est à Douala que Jeannine M. observe actuellement le rite traditionnel de veuvage. La famille de celle-ci a décidé de taire définitivement cette triste histoire.

Écrit par Assongmo Necdem, Le Jour

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